La Roumanie et la Bulgarie espèrent rejoindre l’espace Schengen en 2023, mais doivent surmonter des obstacles tels que le Mécanisme de Coopération et de Vérification et convaincre les pays membres sceptiques de leur capacité à assurer un contrôle efficace aux frontières. L’adhésion à l’espace Schengen renforcerait leur intégration au sein de l’UE et améliorerait la coopération entre les États membres.
Mise à jour : La Bulgarie et la Roumanie dans l’espace Schengen en 2023 : une nécessité selon le Parlement européen.
Sommaire
L’intégration de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen
Les autorités roumaines et bulgares espèrent que leur adhésion à l’espace Schengen sera approuvée au cours de cette année. Les deux pays mettent en avant leur rôle essentiel dans la protection des frontières de l’Union européenne et la prévention de l’immigration illégale. Le président roumain Klaus Iohannis a exprimé son optimisme quant à l’entrée des deux pays dans l’espace Schengen dans un futur proche.
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Bien que la Roumanie et la Bulgarie œuvrent pour rejoindre l’espace Schengen, l’Autriche maintient sa position contre l’élargissement de cet espace. Le chancelier autrichien, Karl Nehammer, a exprimé ses préoccupations quant à l’immigration illégale et a souligné que le système Schengen traverse actuellement une crise majeure.
Les efforts de la Roumanie et de la Bulgarie pour intégrer l’espace Schengen
Malgré l’opposition de l’Autriche, la Roumanie affirme qu’elle restera déterminée dans ses efforts pour intégrer l’espace Schengen. Le ministre roumain de l’Intérieur, Lucian Bode, a récemment réitéré l’engagement de son pays et a souligné que la décision d’autoriser la Roumanie à rejoindre l’espace Schengen profiterait aux deux parties.
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Selon Bode, la sécurité de la frontière extérieure de l’UE, des frontières Schengen et des citoyens de l’UE serait considérablement renforcée avec l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen. La Bulgarie, quant à elle, partage les mêmes objectifs que la Roumanie et travaille conjointement pour convaincre l’Autriche et les autres membres de l’UE de leur adhésion.
L’importance de l’adhésion à l’espace Schengen pour la Roumanie et la Bulgarie
L’adhésion à l’espace Schengen présente de nombreux avantages pour la Roumanie et la Bulgarie. Outre la reconnaissance de leurs efforts dans la protection des frontières de l’UE, cela faciliterait la circulation des citoyens roumains et bulgares au sein de l’UE, renforçant ainsi les liens économiques et culturels avec les autres États membres.
De plus, l’intégration de ces deux pays permettrait de renforcer la sécurité et la coopération entre les forces de l’ordre au sein de l’espace Schengen. Cela pourrait également encourager les investissements et le développement économique dans les deux pays, contribuant à leur prospérité et à celle de l’ensemble de l’Union européenne.
Les défis à surmonter pour l’adhésion à l’espace Schengen
Malgré l’optimisme des autorités roumaines et bulgares, il reste encore des obstacles à surmonter avant que leur adhésion à l’espace Schengen ne soit approuvée. L’un des principaux défis est de convaincre l’Autriche et d’autres membres de l’UE de lever leur veto et de soutenir l’élargissement de l’espace Schengen.
Pour y parvenir, la Roumanie et la Bulgarie devront démontrer qu’elles sont en mesure de gérer efficacement leurs frontières et de lutter contre l’immigration illégale. Les deux pays pourraient également mettre en avant leurs progrès dans la mise en œuvre des réformes juridiques et institutionnelles pour renforcer la confiance des autres États membres.
La position de l’Autriche et les perspectives d’avenir
L’Autriche, en tant que principal opposant à l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen, joue un rôle crucial dans le processus d’élargissement. Malgré les préoccupations exprimées par le chancelier autrichien Karl Nehammer, il est possible que la position de l’Autriche évolue si les deux pays montrent des progrès significatifs dans la gestion des frontières et la lutte contre l’immigration illégale.
Si la Roumanie et la Bulgarie parviennent à convaincre l’Autriche et les autres membres de l’UE de leur adhésion, cela marquerait une étape importante pour l’intégration européenne et la coopération entre les États membres. Cependant, il reste à voir si les deux pays recevront l’approbation tant attendue cette année.
Le Mécanisme de Coopération et de Vérification (MCV) : un obstacle majeur pour la Roumanie et la Bulgarie
La Roumanie et la Bulgarie, membres de l’Union européenne depuis 2007, attendent toujours de rejoindre l’espace Schengen et la fin du Mécanisme de Coopération et de Vérification (MCV). Imposé par la Commission européenne, le MCV est une mesure de sauvegarde pour les États qui n’ont pas respecté les engagements pris lors des négociations d’adhésion dans les domaines de l’espace de liberté, la sécurité, la justice et la politique du marché intérieur. Cet obstacle majeur doit être surmonté pour que les deux pays puissent enfin intégrer l’espace Schengen, 14 ans après leur adhésion à l’UE.
La Commission européenne évalue régulièrement les progrès réalisés par Sofia et Bucarest en matière de sécurité dans l’espace européen, en vue de lutter contre le développement du crime transfrontalier. Les ambitions de la Roumanie et de la Bulgarie se heurtent néanmoins à l’opposition de certains pays membres qui doivent donner leur accord par consensus pour permettre l’adhésion d’un État à l’espace Schengen, même s’il est membre de l’UE.
Les Pays-Bas et d’autres pays membres expriment leurs doutes
Parmi ces pays, les Pays-Bas doutent de la capacité de la Roumanie et de la Bulgarie à assurer un contrôle efficace aux frontières contre l’immigration illégale et les différents trafics. Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, juge « incomplet » le travail effectué par les Bulgares pour répondre aux critères d’admission à l’espace Schengen. Selon lui, des doutes subsistent, notamment en ce qui concerne les contrôles frontaliers inefficaces et la précarité économique en Bulgarie.
La Roumanie est également pointée du doigt par Bruxelles comme étant inapte pour le moment à rejoindre l’espace Schengen. Des pays membres estiment que la Roumanie se trouve dans un corridor important pour les migrations et perçoivent ses frontières comme poreuses.
Les limitations actuelles pour les citoyens roumains et bulgares
En attendant leur adhésion à l’espace Schengen, les Roumains et les Bulgares peuvent circuler librement et travailler dans les autres pays de l’accord pendant un maximum de trois mois sans autorisation de travail. Cependant, ils sont contraints d’obtenir un permis de travail lorsque le séjour dépasse les 90 jours. Cette situation limite les opportunités pour les citoyens de ces deux pays et les place dans une situation d’inégalité vis-à-vis des autres membres de l’UE.
Afin de surmonter ces obstacles, la Roumanie et la Bulgarie devront continuer à travailler pour convaincre les pays membres sceptiques de leurs capacités à assurer un contrôle efficace aux frontières et à lutter contre les problèmes liés à l’immigration illégale et aux trafics. Une adhésion réussie à l’espace Schengen leur permettrait de bénéficier pleinement des avantages offerts par l’intégration européenne et de mettre fin aux limitations actuelles pour leurs citoyens.
Renforcement des efforts pour répondre aux exigences de l’UE
Pour surmonter les réticences de pays tels que les Pays-Bas, la Roumanie et la Bulgarie doivent redoubler d’efforts pour répondre aux exigences de l’UE en matière de contrôle des frontières et de lutte contre le crime transfrontalier. Cela implique de renforcer la coopération avec les autres États membres, d’améliorer les infrastructures frontalières et de mettre en œuvre des réformes institutionnelles pour assurer la sécurité et la stabilité économique.
En outre, les deux pays devront montrer des progrès tangibles dans la mise en œuvre des recommandations du MCV. La levée de ce mécanisme sera un signal fort pour les autres membres de l’UE, indiquant que la Roumanie et la Bulgarie sont prêtes à assumer pleinement leurs responsabilités au sein de l’espace Schengen.
Vers une meilleure intégration et coopération entre les États membres
Si la Roumanie et la Bulgarie parviennent à surmonter ces obstacles et à rejoindre l’espace Schengen, cela renforcera non seulement leur intégration au sein de l’UE, mais aussi la coopération entre les États membres. L’adhésion à l’espace Schengen facilitera les échanges économiques et culturels et améliorera la mobilité des citoyens, contribuant ainsi à une Europe plus unie et solidaire.
L’élargissement de l’espace Schengen représente également un enjeu majeur pour la stabilité et la sécurité de l’UE dans son ensemble. En accueillant de nouveaux membres, l’UE renforce la coopération et la coordination entre les pays pour lutter contre les défis communs, tels que l’immigration illégale et le crime organisé.
En attente d’une décision cruciale pour l’avenir de la Roumanie et de la Bulgarie
L’année 2023 pourrait être déterminante pour l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen. Les deux pays devront démontrer qu’ils sont prêts à relever les défis et à répondre aux attentes des autres membres de l’UE. Si les autorités roumaines et bulgares réussissent à convaincre leurs partenaires européens, l’adhésion à l’espace Schengen marquerait une étape importante pour ces deux pays, leurs citoyens et l’Union européenne dans son ensemble.
Conclusion : enjeux et anticipation pour la Roumanie et la Bulgarie
Les enjeux sont élevés pour la Roumanie et la Bulgarie, qui aspirent à rejoindre l’espace Schengen et à bénéficier de ses avantages. Les deux pays doivent surmonter les défis et les préoccupations soulevés par l’Autriche et d’autres membres de l’UE pour obtenir leur soutien.
L’année 2023 pourrait être décisive pour l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen. Les autorités des deux pays restent optimistes quant à l’issue du processus, mais elles devront redoubler d’efforts pour surmonter les obstacles et convaincre leurs partenaires européens de leur adhésion.